Le prix du "Mont Sion" remis à deux femmes d’Israël et de Palestine

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JERUSALEM – Le dimanche 27 octobre 2013 a été remis le prix du Mont Sion à l’abbaye bénédictine de la Dormition. Cette récompense a été attribuée à deux femmes, Yisca Harani et Margaret Karram, et rend hommage tous les deux ans à des hommes et des femmes qui, par leur action, contribuent à faire avancer le dialogue interreligieux pour la paix, particulièrement entre les juifs, les chrétiens et les musulmans.

De nombreux invités étaient réunis dimanche 27 octobre à l’abbaye de la Dormition, sur le Mont Sion à Jérusalem, pour saluer les deux lauréates du prix du « Mont Sion ». Mgr Shomali, vicaire patriarcal pour Jérusalem était présent, ainsi que le père Pierbattista Pizzaballa, custode de Terre Sainte, plusieurs représentants des Eglises orthodoxes, et une assemblée de juifs, de chrétiens et de musulmans. Le Prix a été décerné par Verena Lenzen, directrice de l’Institut pour la recherche judéo-chrétienne, et le Père Gregory Collins, Abbé de l’Abbaye de la Dormition.


Depuis sa création, en 1986, par un prêtre allemand, le prix a été remis à une trentaine de personnes ayant œuvré pour le dialogue interreligieux pour la paix et pour la rencontre des cultures. C’est parce que ces deux initiatives mènent à la paix qu’un prix a été créé conjointement par l’abbaye de la Dormition et par la Fondation Mont Sion de l’Institut d’études judéo-chrétiennes de l’Université de Lucerne.


Traditionnellement, le prix est remis à la fin du mois d’octobre, aux alentours du 28, pour faire mémoire de la déclaration de Paul VI Nostra Aetate qui, parue le 28 octobre 1965, a ouvert une nouvelle relation entre  l’Eglise catholique et les confessions non-chrétiennes, comme par exemple le judaïsme.


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Deux femmes récompensées


Comme un symbole, ce sont deux femmes qui ont été récompensées, l’une israélienne et l’autre palestinienne.


Yisca Harani est née à Jérusalem dans une famille juive traditionnelle. Elle est consultante en matière de christianisme pour les ministères israéliens de la Sécurité publique, des Religions et du Tourisme. Depuis 1989 elle donne de son temps pour permettre à de très nombreux juifs d’étudier le christianisme. En 1999, elle lance une initiative originale pour favoriser des échanges et des rencontres entre des enfants arabes de la Vieille Ville et des enfants juifs de Tel Aviv. Actuellement, Yisca Harani travaille beaucoup pour que juifs et chrétiens découvrent et acceptent ce qu’ils ont en commun pour mieux  saisir les différences et se rencontrer.


Margaret Karam vient d’une famille catholique de Haïfa. Elle est diplômée de l’Université du judaïsme de Los Angeles. Très jeune déjà elle rencontre le milieu juif grâce à ses nombreux amis issus de familles juives. Auprès d’eux, elle réalise tout ce qui lie juifs et chrétiens malgré les différences religieuses. Attachée au mouvement des Focolari, Margaret Karam est membre de la Commission épiscopale pour le dialogue interreligieux auprès de l’assemblée des Ordinaires Catholiques de Terre Sainte. Elle a aidé également à la préparation de nombreuses rencontres judéo-chrétiennes à Jérusalem et ailleurs.


Ces deux femmes qui agissent parmi tant d’autres rappellent l’importance du dialogue interreligieux pour la recherche d’une entente entre les hommes. Sans cette entente, la paix n’est pas possible. Ce prix est là pour le signifier, et pour rappeler que tous les hommes et toutes les femmes peuvent s’y engager.


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Pierre Loup de Raucourt

Photos: Andrea Krogmann

Source: fr.lpj.org