Témoignage d'une jeune membre de la commission pour le dialogue interreligieux

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Đã xem: 2235 | Cật nhập lần cuối: 2/6/2016 10:31:10 AM | RSS

Il y a 3 ans, je suis entrée petit à petit au bureau du dialogue interreligieux.

 

On venait de fêter l'anniversaire de la commission, cela m'avait laissé une impression forte et durable, l'écho de cette journée continuait à résonner en moi. J'ai voulu écrire ce que je ressentais au fil du temps pour ne pas oublier.

 

Jusqu'ici le nom de « dialogue interreligieux » en vietnamien sonnait étrangement à l'oreille de la plupart des catholiques vietnamiens non seulement parce que le nom est difficile à prononcer mais aussi parce que cette activité de l'archidiocèse d'HCMC et de l'Eglise Vietnamienne était nouvelle et peu connue. Je pense donc avoir eu beaucoup de chance en entrant au dialogue interreligieux. Il y avait 8 ordres déjà présents : Saint Paul de Chartes, les Jésuites, les Franciscains, etc. C'étaient tous des saints ! J'ai beaucoup appris d'eux, de leur façon d'être, de parler, de leur attitude. Ils étaient plutôt agés et avaient l'expérience de la vie, connaissaient bien la doctrine chrétienne. C'était très instructif pour moi.

 

Je me souviens de la première fois où je suis allé dans un temple Caodaïste, celui de Thanh That Bau Sen (Temple du lac au Lotus). A cette époque je n'étais pas encore habituée, j'étais mal à l'aise et intimidée lorsque les Caodaïstes m'ont accueillie. Ils me souriaient et m'accueillent très gentiment. Je n'arrivait même pas à dire bonjour parce ils ont une salutation spéciale : ils utilisent des noms très anciens pour s'appeler « frère » ou « soeur ». Je souriais simplement et ne disais rien et plus tard le père Bao Loc et les autres membres m'ont expliqué comment faire. Ensuite j'ai suivi 3 cours sur le dialogue interreligieux qui m'ont permis d'acquérir des connaissances sur les autres religions et d'être capable de dialoguer avec leurs fidèles. Je suis retourné souvent au Temple Bau Sern, à l'Organisation pour l'Universalisation du Caodaïsme et au Temple Tu Van. J'ai assisté à leur messe et à leurs cours, écouté leurs chants traditionnels et leur doctrine. Petit à petit j'ai pu comprendre, accepter et aimer. J'ai partagé les repas végetariens avec eux et d'autres membres du dialogue interreligieux. A fur et à mesure je suis devenue plus confiante et plus naturelle pendant les rencontres. Je pouvais saluer sans problème car je connaissais leur nom de baptême : Hue Y, Hong Mi... Nous sommes devenus proches les uns des autres.

 

Quand j'ai visité un temple musulman, j'ai recontré des musulmans dont la plupart étaient des hommes. J'ai constaté qu'ils étaient très ouverts, très liants et pratiquaient l'Islam avec beaucoup de rigueur. Ils prient cinq fois par jour, font le Ramadan, ne boivent d'alcool et ne mangent pas de porc. Une fois, au mariage de mon frère, j'ai discuté avec un homme qui était chauffeur de taxi. J'étais étonnée : « pourquoi il ne se servait presque pas et ne buvait pas de bière ? » Je lui ai demandé pourquoi et il m'a répondu qu'il était musulman. J'ai admiré son attitude.

 

Je n'avais pas beaucoup d'opportunités de rencontrer des moines boudhistes. J'ai seulement assisté à deux ou trois cours au Centre Pastoral. J'ai été impressionnée par leur douceur et leur calme. Leurs langage est plein d'amour. Je n'oublierai jamais cette impression. Ils restent jeunes. Plus tard j'ai eu plus d'opportunités de rencontrer des moines et découvrir la doctrine de Boudah.

 

J'ai parcouru une toute petite partie de la longue route du dialogue interreligieux, il me reste beaucoup de choses à apprendre des autres religieux pour nous puissions être unis et aider ensemble les autres, nous ouvrir aux autres et atteindre de nouveaux domaines. Après ces 3 ans, mon cœur a grandi et je reconnais tout ce qu'il me reste à apprendre et à faire.



MTX

Traductrice: Anne-Raphaëlle