Visite d'une oeuvre interreligieuse à Kien Giang

Journée Nationale des Médecins du Vietnam à Kien Giang

Jeudi 27 février 2014, des membres du comité diocésain pour le dialogue interreligieux se sont rendus à Can Tho, et après au province de Kien Giang, pour visiter une œuvre interreligieuse. Le matin du départ, le père Jacques Nguyễn Đức Thịnh ancien directeur de la clinique, est subitement décédé à la suite d’une lutte contre son cancer.

En arrivant à la clinique, nous assistons à un travail de coopération remarquable. Son fonctionnement est le résultat de la collaboration de bénévoles de différentes religions : bouddhistes, bouddhistes Hoa Hao, protestants et catholiques.

Nous avons rencontré quelques-uns de ces bénévoles comme Hai Be le cuisinier Bouddhiste Hoa Hao, qui le soir, après que tout le monde soit rentré, continue à servir la clinique en nettoyant les alentours de la clinique « pour donner à ces enfants un environnement sain et qui aide à la guérison ». Ou encore Mr Ba Thai qui spécialiste des plantes médicinales et qui va parfois jusqu’à Dak Nong et même Phu Quoc pour se procurer les herbes nécessaires aux patients, ainsi qu’une bouddhiste, qui parcours chaque ours les 50km qui la sépare de la clinique pour aider et servir les patients accompagnée d’une indéfectible joie de vivre.

Quelle force peut donner une telle joie de donner et de servir autre que le pouvoir de l’esprit de Dieu. L’humanité est soutenue par la foi chrétienne, par ces forces tirées de Jésus-Christ le médecin céleste pour guérir le corps et l’esprit des hommes en tout temps.

Le père Jacques est mort à 1h du matin le 28 février après avoir passé une journée complète auprès de ses frères et sœurs médecins et patients. Le cercueil du père était installé dans l’église de la paroisse Saint-Joseph adjacente à la clinique. Et la clinique continue de fonctionner normalement s’en félicitent les bénévoles et médecins !

Conversations entre enfants entendue lors de notre visite :

Debout près de la terre qui embrassera la dépouille du père, j’ai soudain entendu deux enfants derrière moi :

- Que font-il donc ? demanda le plus jeune aux autres

- Ils creusent un trou pour enterrer le Père.

- Le père ? enterré ici ?!

- Ouais !

- Oh, mais le Père va devenir un fantôme ici et revenir nous hanter !

- Mais non, le père ne deviendrait jamais fantôme parce qu’il nous aime ! tu te souviens quand il était vivant de ses bonbons et ses tours de magie ? des jeux qu’il faisait avec nous ?

- Oh oui je m’en souviens ! le Père nous aime, on aurait dit un enfant lui-même !

Le père Jacques a ainsi réussit à continuer l’action de Dieu notre Berger en s’occupant des malades et des souffrants et en protégeant la communauté.

En construisant cette clinique, le père et l’équipe médicale ont fait la renommée improbable de cet endroit qui perdure encore aujourd’hui. En particulier grâce au traitement des malades et à la joie véhiculée dans les soins, la recherche du bonheur dans chacun de leurs gestes qui montrent la voie en apportant au patients « les soins avec l’amour bienveillant de la mère envers son fils unique malade ».

Ici les frères et sœurs sont unis dans la compassion et les soins accordés aux patients. Rappelez-vous toujours que dans l’éternité, ces aucune douleur ni aucune larme n’est déconnecté du père et ne sera vaine !

Je voudrais remercier Dieu de nous avoir permis de rencontrer ses amis dans cette clinique. Nos prières sont toutes entières tournées vers ceux qui ont choisi ce « chemin étroit » pour la beauté de la vie et la santé des malades.

Nous admirons vraiment votre travail et croyons que vous serez toujours heureux  quand vous travaillez ensemble à faire grandir le cœur de l’humanité.

Vous témoignez ainsi de l’amour de Dieu et de plus en plus de patients ainsi que leurs proches connaitront ainsi la présence et l’amour de Dieu qui est Père de tous les êtres.

 

Traductrice : Constance